12 Juil 2016

Commentaire le 12 juillet 2016 de Stephane R

De Stéphane R.
Paris, de nos jours.
Duane, la quarantaine, raconte a son cousin Rémy le rêve maudit qui l’a hante et conduit a devenir fou lors de la fête d’anniversaire de ce dernier.
Le phénomène de revenant familial, thème souvent traité dans l’œuvre de Toni Morisson, apparait ici sous les traits de Sanda l’Africain, esclave ancêtre du duo.
On croit lire un roman social sur la mémoire douloureuse de l’esclavage et l’on glisse doucement vers le surnaturel.
Les différents passages de l’invisible au visible, du réel a l’irréel, amplifient la résonance de ce retour, et sont un des aspects les plus intéressants et émouvants dans ce récit.
La question du motif de celui qui revient et apparait uniquement aux yeux de Duane et de son fils Sacha semble évidente au départ (révélation d’évènements passés et construction de la mémoire) mais peut demeurer énigmatique : vengeance?, prophétisation?, désir de sépulture?, ou présage d’une mort à venir?
La suite de ce roman éclaircira, je l’espère, l’intention de Sanda et surtout les conséquences de cette étrange rencontre entre deux imaginaires.

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