Je souhaite faire part d’une question qui m’est souvent posée :

« Quelle est d’après vous dans un livre la part de celui qui l’a écrit, l’image que donne l’œuvre et celle du lecteur » ?

Je répondrais qu’à mes yeux la part de l’auteur et celle de l’œuvre produite, sont intimement liées. L’auteur peut difficilement dissocier son message de l’image qui va résulter de son œuvre. Chaque livre me semble être aussi concret qu’une représentation physique.  Parfois l’auteur découvre devant le livre édité une représentation de son désir de transmettre, plus forte que ce qu’il attendait. Le livre a-t-il été écrit par un inconnu qui l’habite et contre lequel il n’a pas su se défendre ?

Cependant, pour moi, tout ne se joue pas avant que le lecteur n’entre en action. De plus, justement, le lecteur aide souvent l’auteur à redécouvrir son œuvre et c’est là le plus important ! Bouleversante magie de l’échange entre le lecteur et l’auteur. Mise en vie de l’œuvre… J’ajoute que le lecteur est davantage complice de l’oeuvre que de son auteur par une appropriation instinctive qui lui donne définitivement une place centrale.

Je répondrais donc à la question initiale : « Dans une œuvre, la part prépondérante revient donc au lecteur ». Je n’hésite pas un instant à l’affirmer non seulement par expérience, mais également par conviction personnelle.« 

Reste donc la question que seul le lecteur peut résoudre : faire part des commentaires  inspirés de sa lecture.