13 Juil 2017

La fuite

Parfois l’auteur est confronté au vide.

Il est assez commun de parler de la page blanche, mais ce n’est pas un problème insurmontable – j’y reviendrai -.  Non, le pire est bien la fuite. Et là, tous les moyens sont bons….

Si les excuses pour ne pas s’installer devant l’ordinateur demeurent assez confuses, mêlées à tant d’obligations impératives comme autant de masques, le plus douloureux est le fait que l’auteur devient ce qu’il n’a jamais été : un champion de la procrastination habile.

Tout est bon pour ne pas écrire !

Confronté à cette situation, l’auteur peut repousser son clavier pendant des mois.

Or, peu à peu il lui apparaît que s’il n’est pas prêt à « s’y mettre« , en lui mûrit sa future oeuvre. Il lui arrive même de se réveiller en pleine nuit et de comprendre qu’un de ses personnages l’a mis au défi de poursuivre. Alors le sommeil reviendra plus calme, apaisé, enrichi.

L’auteur recevra cette provende inattendue, qu’il mettra en forme dès que le désir sera de retour. Et le clavier redeviendra cet ami souple sous les doigts, capable même de ranimer des mots depuis longtemps oubliés.

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