J’aime l’intimité de ces salons à taille très humaine comme le Salon du Livre et du Jeu qui vient de se dérouler pour la deuxième fois ce samedi 14 décembre 2019 au centre socioculturel Nelson Mandela de Brétigny sur Orge. Nous étions une trentaine d’auteurs à être réunis dans une même salle, confortablement installés et coucounés par les organisateurs que je remercie ici pour l’accueil qu’ils nous ont réservé. Sans trop de surprise, la matinée fut calme, ce qui permit des échanges informels entre auteurs sur leurs livres et sur eux-mêmes…

Les rencontres avec les visiteurs de ce salon eurent donc lieu surtout l’après-midi, sans doute pas aussi nombreuses qu’espéré, mais comme à l’accoutumée, leur qualité fut très inégale. Je passe sur les visiteurs qui faisaient le tour des tables sans s’arrêter et dont il n’était pas même possible d’intercepter le regard ; sans doute la plupart d’entre eux se comportent-ils ainsi par timidité ou par crainte de se sentir obligés de faire l’achat d’un livre s’ils engagent une discussion avec un auteur. A ces visiteurs-là je le dis tout net : un auteur se sentira moins frustré si après une présentation de son ouvrage vous ne prenez pas la décision de l’acheter, que si vous passez devant lui sans un regard, car ce qui importe peut-être le plus dans ce genre de manifestation, c’est qu’il y ait des rencontres effectives et des échanges, même s’ils sont brefs !

En ce qui concerne celles et ceux qui consentent à marquer un arrêt, je rencontre pour ma part les plus grandes difficultés à parler en quelques mots d’un essai de 412 pages qui aborde autant de sujets. Convaincre en si peu de temps un visiteur plus ou moins pressé que cet ouvrage est une mine d’informations et de réflexions qui vont le surprendre et l’amener à découvrir notre monde sous d’autres perspectives est une entreprise difficile, dont l’issue dépendra pour beaucoup de la personnalité et de l’état d’esprit de l’interlocuteur qui se trouve devant votre table ; parfois, il faut dépenser beaucoup de salive sans pour autant convaincre de l’intérêt de lire un tel ouvrage, parfois la persévérance est récompensée, parfois encore la décision de prendre le livre est obtenue très vite et sans beaucoup d’efforts. Pourtant, le taux de « réussite » est souvent décevant et je m’interroge alors sur la pertinence de mon argumentation…

Peut-être la participation à ce salon m’aura-t-elle aidé à trouver une réponse à mes interrogations, et j’en profite pour adresser un nouveau compliment au directeur du centre et à son équipe pour avoir demandé à un comité de lecture de prendre connaissance des ouvrages qui seraient présentés et de formuler pour chacun d’eux une appréciation en quelques mots. Ainsi, Jean, membre de ce comité, mais que je n’ai pas eu la chance de rencontrer du fait d’un empêchement qui ne lui a pas permis de se rendre au salon, a proposé ce qui suit pour attirer l’attention des visiteurs sur mon livre :

« Vous êtes curieux ? Les « pourquoi » des « comment » vous intéressent ? Vous vous questionnez sur le monde dans lequel vous vivez et sur son avenir ? Vos cherchez des solutions innovantes ? … Alors entrez dans NEMESIS et laissez-vous guider dans l’essai de Bertrand Thébault. »

Je trouve que c’est assez bien vu comme message ! Et voilà qu’il me vient à l’esprit que je pourrais vous demander, vous lecteurs avisés et inspirés, de formuler à votre tour un court message comme celui de Jean qui vous semble bien refléter la tonalité et le contenu du livre.

Qu’en dites-vous ? Si plusieurs propositions arrivent sur le blog, j’essaierai soit de prendre celle qui d’entrée me paraîtra la plus percutante, et alors j’adresserai gratuitement un exemplaire du livre à l’auteur de cette proposition, soit je prendrai ce qu’il y a de mieux dans les diverses contributions pour en faire un assemblage aussi convaincant que possible ! Afin que l’exercice ne s’étale pas trop dans le temps, je propose de fixer un terme à l’envoi de propositions au 31 mars 2020.

A vos claviers !

Et joyeuses fêtes de fin d’année,

Bertrand