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En attendant 2019

En attendant 2019

L’éveil des consciences au monde, à sa misère morale qui conduit à la misère concrète, visible et douloureuse de tant d’êtres humains, mais aussi à ses grandeurs, à toute cette créativité qui n’ose s’exprimer, à la solidarité parfois honteusement empêchée de se manifester envers les parias de la Terre, oui cet éveil des consciences serait sans doute la plus belle des surprises. Pour y contribuer, même très modestement, faites lire et relire sans modération NÉMÉSIS  et Remettons le monde à l’endroit!

Très bonne année à toutes et à tous,

Bertrand Thébault

Errata

Errata

Chers lecteurs passés, actuels ou futurs,

Certains d’entre vous m’ont fait part depuis la publication de cet essai de quelques corrections qui seraient à y apporter. J’ai déjà inséré un feuillet errata dans certains exemplaires vendus récemment en direct au cours de dédicaces ou de salons. Pour ceux qui ont acquis le livre dans les premiers mois de sa parution et en librairie, je donne donc ci-dessous les quelques corrections à apporter.

Errata

(éléments corrigés, remplacés ou ajoutés en italiques et soulignés)

  1. 76 : Schéma « Principe des échanges employé-employeur » : remplacer R1 par r1
  2. 84, note de bas de page N°14 : « … plus que ce salaire des 50% qui gagnent moins. »
  3. 150, 1er § : « … provoquer l’échauffement des tissus… »
  4. 182, 3ème § : « … indépendantes les unes des autres »
  5. 202/208/270 : « Quoi qu’il en soit… »
  6. 220, 1er § : « … que son utilisation, qui peut être fort intéressante sur le plan pédagogique, est dévoyée de telle sorte que… »
  7. 238, 4ème § : « Son CES a par ailleurs été évalué à +0,4 à cause de… »
  8. 272, 4ème § : « … ou par des parlementaires nationaux dont les mois en tant qu’élus étaient parfois comptés ; »
  9. 279, milieu de page : « … qualités de vie enviables »
  10. 299, 1er § : « … les plus déraisonnables sans aucune forme de compassion… »
  11. 299, dernière ligne : « … dans un confort douillet»
  12. 360, milieu de page : «  … François Mitterrand … préparée ?»
  13. 401, 4ème § : « … crises à répétition qui secouent le monde, … »

Je vous souhaite à toutes et à tous d’excellentes fêtes de fin d’année,

Bertrand THEBAULT

Les couleurs de l’automne

Les couleurs de l’automne

Guillaume Apollinaire est mort il y cent ans – le 9 novembre 1918 exactement – non pas de sa blessure de guerre, mais de la grippe espagnole. Il évoquait le monde dans lequel il a trop brièvement vécu avec un talent éblouissant. Parmi les centaines de poèmes qu’il a composés – je dis composés et non écrits, car la poésie est une musique faite de mots – figure ce court poème dans lequel il parle de l’automne qui a « fait mourir l’été » et de ces « deux silhouettes grises » qui s’en vont lentement dans le brouillard.

En ce début du mois de décembre, l’été est bien mort et enterré et les dernières feuilles ont été ramassées dans mon jardin. Oubliées les longues journées d’un été sans fin baignées de soleil mais sans qu’une seule goutte de pluie ne vienne les rafraîchir. La grisaille et l’air humide se sont installés, la nature s’est endormie et le manque de lumière incite à la mélancolie.

Pourtant, ce ne sont pas des silhouettes grises qui apparaissent dans les brumes matinales, mais une multitude colorée comme si les premières jonquilles étaient déjà écloses alors que nous ne sommes qu’aux portes de l’hiver. Et de ce va et vient coloré qui gagne nos villes et nos campagnes monte une clameur faite de cris, de chants et de protestations qui nous indiquent que ce ne sont pas des fleurs, mais bien des humains qui colorent cet automne improbable.

Et lorsque l’on s’approche pour mieux entendre leurs paroles, on comprend alors qu’ils doivent être les messagers de Némésis et que, ulcérée par l’arrogance de ces humains qui vivent dans la plus extrême opulence, la déesse s’est levée en brandissant son glaive et a décidé que l’heure était venue de leur infliger un châtiment mérité.

Bertrand Thébault