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NEMESIS

Némésis – Remettons le monde à l’endroit Essai paru le 11 octobre 2017

L'AUTEUR

Découvrez la biographie de Bertrand Thébault

Salons et dédicaces (suite 2024 N°3)

Salons et dédicaces (suite 2024 N°3)

Bonjour à toutes et à tous,

Cette nouvelle mise à jour de mon programme de dédicaces sera à compléter dans les prochaines semaines, des négociations se poursuivant avec des librairies et des organisateurs de salons.

– mars 2024 : 

Dédicace le samedi 30 de 10H00 à 18H00, magasin Cultura, rue Bronislaw Geremek, 89000 AUXERRE ;

– avril 2024 :

Vendredi 5 de 10H30 à 18H30, Espace culturel Leclerc Pôle Sud Nantes, ZA Pôle Sud, route Clisson, 44115 BASSE GOULAINE,

Samedi 6 de 10H00 à 12H00, puis 14H00 à 18H00 Espace culturel Leclerc, 1 rue Ordronneau, 44400 REZE ;

Samedi 20 à partir de 15H00, conférence sur le thème Mondialisation et environnement à la bibliothèque Jacqueline de Romilly, 6 rue Schotten 91560 CROSNE ;

Samedi 27 de 10H00 à 19H00, magasin Cultura, 22 avenue de la Croix Blanche, 91700 SAINTE-GENEVIEVE-DES-BOIS.

– mai 2024 

Dédicace le samedi 4 de 10H00 à 17H00, magasin Cultura, ZAC du Carré & Allée Trait Union, 77127 LIEUSAINT ;

Dimanche 5, salon l’Envolée des livres, 2 rue Alain Fournier et église Saint-Martial, 36000 CHÄTEAUROUX ;

Dédicace le samedi 25 de 10H00 à 18H00, Espace culturel Leclerc Montargis, 1094 avenue d’Antibes 45200 AMILLY.

  • juin 2024 :

Samedi 1er et dimanche 2 toute la journée, 36ème Salon du Livre de Cosne-sur-Loire ;

  • septembre 2024 :

Dédicace Espace culturel Leclerc, allée Émile Zola, ZAC du Grand Noble 31715 BLAGNAC.

Rien ne les arrête

Rien ne les arrête

Pour une large part, la survie du capitalisme se nourrit des ressources infinies de la technologie. Non pas de la science qui nécessite des investissements à moyen et long termes et coûte sans ne rien rapporter à court terme, mais de la technologie ! Celle-ci s’appuie évidemment sur des avancées de la science, parfois assez récentes, mais qui peuvent aussi remonter à plusieurs siècles. Des recherches fondamentales sur la thermodynamique, l’électricité, les ondes électromagnétiques, l’atome, les physiques relativistes et quantiques, les propriétés chimiques de la matière ou encore les semi-conducteurs ont permis de développer des machines à vapeur, des génératrices électriques, des communications par ondes hertziennes, des centrales nucléaires et leurs sinistres avatars que sont les armes atomiques, des horloges tout aussi atomiques, mais moins dangereuses, et dont la précision a permis de développer des systèmes de navigation ultra performants, des rayons lasers, toutes sortes de matériaux, ou encore les transistors et autres diodes sans lesquelles nous n’aurions pas de téléphones portables et les milliers de gadgets électroniques à l’utilité parfois contestable.

Dès lors, les marchands et les financiers ayant une imagination qui ne connaît pas de limites, placés devant des étagères qui se remplissent constamment de nouvelles technologies, vont les utiliser pour offrir une multitude de nouveaux produits dont la vente continuera à alimenter la machine à cash, ou pour jouer au Monopoly à la vitesse de la lumière avec le « trading haute fréquence » …

L’ennui est que toute cette activité de production épuise les ressources de la planète, la pollue durablement et provoque, ou à tout le moins, accélère le réchauffement climatique, sans parler des encombrements générés par la civilisation de l’automobile et du transport routier qui font perdre chaque jour des millions d’heures aux humains dans des transhumances entre domiciles et lieux de travail.

Mais qu’à cela ne tienne, les capitalistes ont réponse à tout : les problèmes liés à l’usage immodéré de la technologie vont être résolus par un usage « intelligent » de… la technologie. Les pyromanes se présentent alors avec une tenue et des accessoires de soldats du feu. Proposer des solutions technologiques pour affronter les problèmes qu’ils ont créés de toutes pièces est donc particulièrement malin puisque cette stratégie va leur permettre de s’installer sur de nouveaux et prometteurs marchés.

Voilà qui m’amène – enfin – aux JO 2024 de Paris. En novembre dernier, j’ai retrouvé au cours d’un salon du livre Jean-Pierre Rey qui présentait son catastrophiste Ouragan sur les Jeux, qu’il appelle lui-même OLNI, Objet Littéraire Non Identifié. Mais dans son ouvrage tout autant impertinent que burlesque, l’auteur n’avait pas encore imaginé cet improbable fruit de l’imagination des maîtres de cérémonie de ces Jeux XXL que je vais vous présenter !   

Et en effet, comme on pourra le constater ci-après, les problèmes de circulation dans et autour de la capitale qu’anticipent les brillants organisateurs de cette méga manifestation sportive, représentent un tel défi à relever, qu’ils ont trouvé un moyen que le monde entier va nous envier, même les Étatsuniens, pour éviter la congestion, la thrombose et l’asphyxie, que dis-je, l’effondrement !

Après les 100% d’augmentation des tickets de métro, les restrictions de circulation automobile pour les uns, piétonnière pour les autres, voilà que seront proposés les taxis aériens, ce qui démontre une audace hors du commun.

Cette nouvelle mobilité en est à ses balbutiements, mais qu’importe, la DGAC (Direction générale de l’Aviation civile), Aéroports de Paris, la Région Ile-de-France, la RATP, l’AESA (Agence européenne de la Sécurité aérienne) et le constructeur allemand VOLOCOPTER se sont engagés à mettre en service des taxis aériens pour les JO 2024 et espèrent être alors les premiers à avoir effectué la mise en service commerciale de ces engins volants.

On les nomme eVTOL, pour electric Vertical Take-Off and Landing , c’est-à-dire des appareils à décollage et atterrissage vertical électriques (ADAV), plus communément connus sous le nom de drones lorsqu’ils ne transportent pas de passagers. Ils utilisent des moteurs électriques disposant d’une forte puissance massique, donc légers et puissants à la fois, certains modèles pouvant soulever des masses supérieures à une tonne. Évidemment présentés comme écologiques car n’émettant pas de CO2, ils n’en consomment pas moins pour leur fabrication tout un éventail de matières premières et bien sûr de l’énergie, fossile ou non. Quant à l’électricité nécessaire à la recharge des batteries, elle n’a pas toujours été produite sans émettre de CO2, surtout quand elle provient de centrales au charbon. De plus, nous verrons que la quantité d’énergie que consomment ces engins est en fait une aberration dans le contexte actuel. Bien qu’il s’agisse de nouveaux gadgets destinés à transporter une infime minorité de privilégiés argentés, de plus en plus d’entreprises dans le monde, allant des grands constructeurs aéronautiques comme Airbus et Boeing aux jeunes pousses, se sont lancées dans la conception et la certification des eVTOL supposés offrir une alternative aux taxis terrestres et aux transports en commun, rien de moins ! Ainsi, l’entreprise étatsunienne Archer envisage-t-elle d’établir un véritable pont aérien avec son eVTOL Midnight entre aéroports et centres-villes, annonçant le projet, mené conjointement avec la compagnie aérienne United, d’une telle liaison entre l’aéroport de Newark et le centre-ville de New-York.

C’est à peu près ce qui est visé pour nos JO, à savoir relier les aéroports du Bourget et de Paris-CDG, l’aérodrome de Saint-Cyr-l’École (près de Versailles) et l’héliport d’Issy-les-Moulineaux avec le centre de Paris au moyen du VoloCity de VOLOCOPTER, un eVTOL de fabrication allemande munis de 18 moteurs électriques. D’une masse maximum de 900kg, il ne peut transporter qu’un pilote et un passager avec ses bagages, soit 200kg de charge utile. Ne pouvant parcourir que 35 km, ses neuf batteries devront être remplacées ou rechargées après chaque vol ! Mais il faudra aussi trouver au moins un vertiport dans le centre de Paris, c’est-à-dire une surface adéquate pour poser ces machines. Il a donc été envisagé d’utiliser une barge sur la Seine amarrée près du pont d’Austerlitz, projet qui semble avoir du plomb dans les hélices.

En effet, deux avis défavorables ont été donnés pour ces taxis aériens, à commencer pour le vertiport du quai Austerlitz en l’absence duquel le projet perdrait beaucoup d’intérêt, d’autant que de l’intérêt, il en a déjà très peu comme on peut s’en douter en tant que transport urbain !

C’est en premier l’Autorité environnementale (AE) qui, en septembre dernier, a déploré la faiblesse de l’étude d’impact faite par ADP : ainsi, le niveau sonore, considéré comme accessoire dans cette étude, ne le serait pas du tout puisque les VoloCity auraient un niveau de bruit de 65 db, comparable à celui d’une voiture thermique ; par ailleurs, quid des risques de chute de l’un de ces appareils, que ce soit par défaillance technique ou par acte de malveillance ? Si l’interdiction de survol de la capitale devait être levée pour ces engins, pourquoi ne le serait-elle pas pour d’autres aéronefs légers ? Par ailleurs, il est remarqué à juste titre que la consommation d’énergie de ce mode de transport est désastreuse. Avec 190 kWh aux 100 km-passager, il est 30 fois supérieur à celui du métro, dépasse largement celui d’une voiture thermique (50 kWh aux 100 km-passager) et plus encore celui d’une voiture électrique (15 kWh aux 100 km-passager) : la consommation électrique du VoloCity serait au moins 6 fois supérieure à celle d’une voiture électrique transportant 2 à 3 passagers. Ce projet va donc totalement à l’encontre des objectifs de réduction de consommation d’énergie dans les transports urbains. Enfin, le prix du billet aller simple Le Bourget-Paris est annoncé à 110 €, plus cher qu’un taxi terrestre, avec le gros inconvénient que l’eVTOL ne vous déposerait pas à l’adresse où vous devez vous rendre, mais sur une barge ; de là, il faudrait donc reprendre un taxi terrestre ! Ajoutons qu’avec la rémunération d’un pilote pour chaque vol, plus la consommation électrique et les dépenses de toutes sortes qui auront été nécessaires pour organiser cette opération (études d’impact sur l’environnement, analyses de sécurité, établissement de procédures de contrôle d’un espace aérien très contraint, équipement et mise en place d’une barge, création de vertiports sur les sites aéroportuaires, etc.), on ne voit pas comment de tels coûts pourraient être couverts, même avec le prix de 110 € acquitté par l’unique passager !

Le coup de grâce aurait pu être donné le 15 novembre dernier par la Commission Environnement du Conseil de Paris : toutes tendances confondues, celle-ci a tout simplement émis un avis défavorable à la construction du vertiport quai d’Austerlitz. Il est certain que monsieur Edward Arkwright, Directeur général exécutif d’ADP qui porte ce projet, n’a pas dû être content du tout !

Voilà un sujet qui ne manque pas d’intérêt comme illustration des « solutions » prétendument décarbonées qu’offre le système capitaliste pour affronter le changement climatique et réparer tous les désordres engendrés par la merveilleuse économie de marché. Voilà aussi la preuve que les JO sont plus que jamais une affaire de marketing et de business, loin, très loin de ce que pourrait être l’objectif d’une telle rencontre : le temps des compétitions, réunir, sous le signe de l’amitié entre les peuples, des hommes et des femmes du monde entier en imposant une pose dans tous les conflits, ce qui pourrait permettre à certains belligérants de négocier une paix durable, comme l’avaient souhaité les Grecs de l’Antiquité qui avaient instauré une trêve entre les cités grecques pendant les Jeux d’Olympie.

Aux dernières nouvelles, le constructeur allemand ne serait pas en mesure de se conformer à toutes les conditions de sécurité requises et ces merveilleux engins pleins de promesses – mais lesquelles ? – ne seraient donc pas autorisés à transporter de passager (« s » omis volontairement).

Bertrand

Salons et dédicaces (suite 2024 N°2)

Salons et dédicaces (suite 2024 N°2)

Bonjour à toutes et à tous,

Cette nouvelle mise à jour de mon programme de dédicaces reste à compléter dans les prochaines semaines, des négociations se poursuivant avec des librairies et des organisateurs de salons. En revanche, toutes les rencontres annoncées sont confirmées.  

– mars 2024 : 

Dédicace le vendredi 8 de 14H00 à 19H00, rayon librairie du magasin Cultura, ZAC des Cols Blancs, 18230 SAINT-DOULCHARD ;

Dédicace le samedi 9, Espace culturel Leclerc, de 10H00 à 18H00, 1 rue de Chardonnes, 41200 ROMORANTIN-LANTHENAY ;

Dédicace le samedi 23 de 10H00 à 18H00 à FNAC Nemours, rue Joseph-Marie Jacquard, Centre commercial Les Coquelicots ZAC des Hauteurs du Loing, 77140 NEMOURS ;

Salon du Printemps des Livres le dimanche 24 de 10H00 à 18H00, Salles des Fêtes, 41600 LAMOTTE-BEUVRON ; 

Dédicace le samedi 30 de 10H00 à 18H00, magasin Cultura, rue Bronislaw Geremek, 89000 AUXERRE ;

– avril 2024 :

Vendredi 5 de 10H30 à 18H30, Espace culturel Leclerc Pôle Sud Nantes, ZA Pôle Sud, route Clisson, 44115 BASSE GOULAINE, 

Samedi 6 de 10H00 à 12H00, puis 14H00 à 18H00 Espace culturel Leclerc, 1 rue Ordronneau, 44400 REZE ;

Samedi 20 à partir de 15H00, conférence sur le thème Mondialisation et environnement à la bibliothèque Jacqueline de Romilly, 6 rue Schotten 91560 CROSNE ;

Samedi 27 de 10H00 à 19H00, magasin Cultura, 22 avenue de la Croix Blanche, 91700 SAINTE-GENEVIEVE-DES-BOIS. 

– mai 2024 

Dédicace le samedi 4 de 10H00 à 17H00, magasin Cultura, ZAC du Carré & Allée Trait Union, 77127 LIEUSAINT ;

Dimanche 5, salon l’Envolée des livres, 2 rue Alain Fournier et église Saint-Martial, 36000 CHÄTEAUROUX ; 

juin 2024 :

Samedi 1er et dimanche 2 toute la journée, 36ème Salon du Livre de Cosne-sur-Loire ;

septembre 2024 : 

Dédicace Espace culturel Leclerc, allée Émile Zola, ZAC du Grand Noble 31715 BLAGNAC.

A bientôt,

Bertrand

Quels mots pour le dire?

Quels mots pour le dire?

La nuit n’assombrit pas que tout l’espace dont elle s’empare, parfois elle assombrit aussi nos pensées, surtout quand le sommeil se fait attendre. Mais depuis bientôt cinq longs mois, ce sont très souvent les mêmes pensées qui reviennent, alimentées au jour le jour par des récits et des images sur lesquels il est difficile de mettre des mots. Comment en effet parler de l’indicible ? Après les évènements du 7 octobre 2023 nous avons compris comment le choix des mots peut constituer un exercice périlleux, à tel point que la polémique peut naître non seulement des mots qui ont été utilisés, mais aussi de ceux qui ne l’ont pas été ! Pourtant, dans l’obscurité silencieuse il faut absolument les trouver ces mots car vos neurones miroirs l’exigent, ces neurones de l’empathie pris d’une indigestion de compassion au point d’être envahis par la nausée. Et il est vrai que ces mots, choisis un à un, mettent un peu de baume sur nos pensées les plus sombres. Pour ne pas perdre ces mots, le projet de les consigner par écrit quand le jour reviendra semble alors s’imposer. Projet dont l’exécution est néanmoins sans cesse retardée car chaque jour qui passe ajoute son cortège de souffrances au drame qui se déroule sous les yeux du monde entier, lui donnant un caractère toujours plus atroce et plus insoutenable.  

Pourquoi donc avoir attendu aujourd’hui pour coucher noir sur blanc ces terribles pensées nocturnes ? Sans doute parce que l’horreur a désormais atteint un degré de barbarie que l’on peut aujourd’hui clairement percevoir : le peuple palestinien est confronté à la pire des tragédies, à savoir sa propre disparition.

Alors, venons-en à ces mots qu’il faut bien finir par prononcer et écrire.

Mais il y a d’abord les chiffres, ceux de la mort, des chiffres qui battent tous les records de ces dernières décennies : en ce début du mois de mars 2024, ils seraient plus de 30 000 à avoir péri sous les bombardements, soit 1,36% de la population de Gaza. Ce nombre de morts, répertoriés par le Hamas, enterrés à la va-vite, sans sépultures et parfois non identifiés, n’incluent pas les quelques milliers de Palestiniens qui ont succombé sous les décombres d’immeubles touchés par des missiles ou des bombes et qui se sont effondrés comme sous l’effet d’un violent tremblement de terre ; cette situation est d’ailleurs attestée par des témoignages qui font état de l’odeur de mort due à la décomposition des cadavres qui emplit l’air dans certains secteurs de Gaza. Mais il y a aussi les blessés : sont-ils 100 000, 200 000 ou plus encore ? Des éléments crédibles permettent de se faire une idée de l’importance des victimes, comme cette enquête qui indique que près des deux tiers des habitants de Gaza ont un proche, ami ou famille, qui a été tué ou blessé depuis le 7 octobre 2024, ce qui correspond à environ 1 400 000 personnes sur une population du ghetto qui était de 2 200 000.  

Pour rester encore un instant sur les chiffres, osons quelques comparaisons. 

Entre 1940 et 1945, la Seconde Guerre mondiale a fait 541 000 morts en France pour une population de 40 690 000 (chiffre de 1940), soit 1,33% de la population. Nous sommes actuellement à 1,36% pour Gaza et ce chiffre risque fort d’augmenter encore, mais il aura été atteint non pas sur une période de cinq ans, mais de cinq mois seulement. Il s’agit donc d’un massacre d’une violence inouïe. A ce rythme, la Seconde Guerre mondiale aurait tué 16,3% de la population française en cinq ans, soit 6,64 millions de personnes ! Ou encore, c’est comme si la France d’aujourd’hui – 67 millions d’âmes – était engagée dans un conflit majeur et avait à déplorer près d’un million de tués et plusieurs millions de blessés au bout de cinq mois de guerre ! 

Au cours de la Première Guerre mondiale, 1,7 millions de Français sont morts à cause de ce conflit pour une population qui était de 39,6 millions en 1914, soit un ratio de 4,3%, ce qui est en effet énorme. Mais sur une durée de 48 mois, cela donne 0,90/00 par mois et sur cinq mois, 0,45%, soit un rythme moyen trois fois inférieur à celui constaté à Gaza depuis le 7 octobre 2023. Les Israéliens commettent donc dans le ghetto une véritable boucherie qui touche de surcroît surtout des civils, pire encore une majorité de femmes et d’enfants. 

Le constat est atterrant : aucun conflit des XXe et XXIe siècles n’aura tué en si peu de temps une telle proportion d’une population. Il s’agit également de massacres qui auront provoqué en moyenne plus de morts au quotidien que tous les conflits du XXIe siècle, soit plus de 200 morts par jour pour une durée de 150 jours.

D’un autre côté, impossible dans le contexte actuel de ne pas établir une comparaison avec le conflit qui oppose la Russie à l’Ukraine. Le chiffre des victimes est difficile à établir, d’un côté comme de l’autre, ceux fournis par les autorités étant sujets à caution. Oxfam donnait cependant le chiffre moyen de 44 tués par jour en Ukraine à la date du 12 janvier 2024. A la lecture de ce chiffre, Poutine fait pâle figure à côté de Netanyahu, d’autant que ces 44 victimes quotidiennes concernent une majorité de combattants et se rapportent à une population de 43,2 millions d’habitants contre plus de 200 victimes en majorité des civils et pour une population de seulement 2,2 millions dans le ghetto de Gaza ! L’appétit de l’Ogre du Kremlin est encore très loin d’égaler celui du Monstre d’Israël. 

Devant de telles situations et de tels bilans, on peut s’étonner de l’incohérence des gouvernements occidentaux qui ont fait le choix d’une fourniture massive d’armements au plus faible dans la guerre Russie-Ukraine, mais au plus fort dans le conflit israélo-palestinien. Choix d’autant plus ignoble que le rapport des forces en présence est relativement équilibré dans le premier cas alors qu’il est totalement disproportionné entre les forces israéliennes et palestiniennes au point que l’on ne peut plus considérer qu’il s’agit d’une guerre, mais bien d’un processus de génocide froidement mis en œuvre par le Monstre qui a ordonné à ses militaires de massacrer des civils sans défense, de priver la population de Gaza des produits essentiels à leur survie – eau, nourriture, électricité, médicaments -, de détruire hôpitaux, écoles, mosquées, églises, bâtiments administratifs et habitations par milliers, toutes privations ou destructions qui induisent d’autres pertes de vies dues à l’impossibilité de soigner blessés et malades et visent à affamer la population.

Et en effet, de jeunes enfants commencent à mourir de faim à Gaza et les parents suivront si rien n’est imposé à Israël pour laisser pénétrer librement une aide humanitaire massive dans le ghetto et faire taire les armes. Bien sûr, de trop nombreux enfants meurent également de faim chaque jour dans certains pays, en Afrique notamment, pour des raisons diverses : mauvaises récoltes, instabilité politique et sociale, exactions de seigneurs de guerre qui confisquent à leur profit l’aide alimentaire, etc. Mais la situation de Gaza a cela de particulièrement atroce que c’est un gouvernement prétendument démocratique qui soumet délibérément toute une population à des privations destinées à provoquer la mort de dizaines de milliers d’êtres humains qui disposaient il y a quelques mois encore du minimum vital.    

Ce constat nous ramène aux réflexions présentées dans ma précédente chronique, à savoir que l’action du Monstre et de son armée répond aux critères de génocide définis dans la « Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide » datant de 1948 et ratifiée par 153 États dont Israël et les États-Unis. Examinons un à un les cinq alinéas de l’Article II de la Convention qui définissent le terme de génocide.

« Génocide signifie que l’une des actions suivantes est commise en vue de détruire partiellement ou totalement un groupe national, ethnique, racial ou religieux comme :

  1. Meurtres de membres du groupe ;
  2. Atteintes graves à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe ;
  3. Infliger délibérément des conditions de vie au groupe visant à entraîner sa destruction physique partielle ou totale. 
  4. Prendre des mesures destinées à entraver les naissances au sein du groupe ;
  5. Transférer de force des enfants du groupe à un autre groupe. » 

Seul le dernier critère n’est pas rempli, mais rappelons qu’il suffit d’un seul de ces critères pour qualifier une action de génocide. 

Les critères a), b) et c) sont en revanche clairement satisfaits. 

Quant au d), il l’est en ce sens qu’une forte proportion de femmes sont tuées ou ne peuvent accoucher en sécurité du fait que hôpitaux, ambulances et personnels soignants sont visés par les tirs de Tsahal et que matériel médical et médicaments ne parviennent plus dans le ghetto. 

Remarquons que les qualifications de crimes de guerre (comme s’attaquer à des populations civiles et des objectifs non militaires, mais aussi à des prisonniers de guerre et à des blessés) et de crimes contre l’humanité(attaque généralisée et systématique contre une population civile) correspondent également aux actions ordonnées par les dirigeants d’Israël à son armée. Ces qualifications pourraient également concerner les combattants palestiniens du Hamas engagés dans l’attaque du 7 octobre. 

Dans cette tragédie, plusieurs dirigeants politiques occidentaux devraient être poursuivis, avec les dirigeants israéliens, par la Cour pénale internationale en tant que complices pour avoir livré des armes à Israël qui ont été utilisées pour accomplir les massacres. 

Avant de conclure, j’aimerais réitérer un dernier commentaire sur l’une des conséquences de ce drame : comment celui que j’ai nommé le Monstre peut-il agir de la sorte sans percevoir qu’il a d’ores et déjà compromis le potentiel de compassion qu’avaient obtenu tous les juifs depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale ? Il démontre stupidement que les dirigeants juifs d’Israël sont eux aussi capables de commettre les pires atrocités au point de commettre eux aussi un génocide ! Comment pourra-t-il continuer à s’insurger contre l’antisémitisme quand il en est le premier promoteur de par les réactions que ses actes vont provoquer sur un grand nombre d’individus ? Et que dire des chefs d’État qui lui apportent leur soutien ? Après l’Holocauste, n’avait-on pas dit « Plus jamais ça » ?

En conclusion, et après avoir choisi des mots pour qualifier les exactions et leurs auteurs, je voudrais redire à quel point nombre de dirigeants de ce monde portent au désespoir et sont une honte pour l’humanité. Certes les citoyens des démocraties ont, après tout, les dirigeants qu’ils méritent puisqu’ils les ont élus … enfin plus ou moins bien et plus ou moins librement. Mais il faut alors s’interroger sur l’apport de ces démocraties imparfaites à la civilisation humaine quand on peut constater que les démocraties occidentales peuvent être auteurs ou complices de crimes qui rivalisent de barbarie avec ceux commis par des régimes totalitaires. 

Merci d’avoir lu cette sombre chronique jusqu’au bout. Vous serez sans doute peu nombreux à l’avoir fait, mais peut-être que certains d’entre vous auront eux aussi envie d’exprimer leur compassion pour cette population qui n’a d’autre avenir que la perspective de mourir d’un instant à l’autre. 

Bertrand  

Programme dédicaces et salons

Programme dédicaces et salons

Bonjour à toutes et à tous,

Ci-dessous, une nouvelle mise à jour de mon programme de dédicaces et de salons qui s’étend maintenant jusqu’au mois de septembre 2024. En espérant voir ou revoir certains d’entre-vous au cours de mes pérégrinations!

– février 2024 : 

Dédicace le samedi 10 de 10H00 à 18H00, à la librairie Du Vol dans les Plumes, 12 Place Saint-Médard, 91800 BRUNOY ;

Dédicace le vendredi 23 de 15H30 à 18h00, à la librairie Gibert Joseph, 7 rue Gambetta 86000 POITIERS ;

Dédicace le samedi 24 de 9H00 à 12H00, à La Librairie aux Classiques, 28 place Dupleix, 86100 CHATELLERAULT ;

Dédicace le samedi 24 de 15H00 à 18H00, Espace culturel Leclerc, 144 avenue Foch, 86100 CHATELLERAULT ;

– mars 2024 : 

Salon des Auteurs locaux le samedi 2 de 14H00 à 19H00, médiathèque Raymond Aron, ex- Carré d’Art, 2 rue des Bois, 91230 MONTGERON ; 

Dédicace le vendredi 8 de 15H00 à 19H00, rayon librairie du magasin Cultura, ZAC des Cols Blancs, 18230 SAINT-DOULCHARD ;

Dédicace le samedi 9, Espace culturel Leclerc, de 10H00 à 18H00, 1 rue de Chardonnes, 41200 ROMORANTIN-LANTHENAY ;

Dédicace le samedi 16, de 13H00 à 18H00, Librairie des Écoles, 18 rue du Loing, 45200 MONTARGIS, à confirmer ;

Dédicace le samedi 23 de 10H00 à 18H00 à FNAC Nemours, rue Joseph-Marie Jacquard, Centre commercial Les Coquelicots ZAC des Hauteurs du Loing, 77140 NEMOURS ;

Salon du Printemps des Livres le dimanche 24 de 10H00 à 18H00, Salles des Fêtes, 41600 LAMOTTE-BEUVRON ;

Dédicace le samedi 30 de 10H00 à 18H00, magasin Cultura, rue Bronislaw Geremek, 89000 AUXERRE ;

– avril 2024 :

Vendredi 5 de 10H00 à 18H00, Espace culturel Leclerc Pôle Sud Nantes, ZA Pôle Sud, route Clisson, 44115 BASSE GOULAINE, à confirmer ;

Samedi 6 de 10H00 à 18H00, Espace culturel Leclerc, 1 rue Ordronneau, 44400 REZE ;

Samedi 27 de 10H00 à 18H00, magasin Cultura, 22 avenue de la Croix Blanche, 91700 SAINTE-GENEVIEVE-DES-BOIS.

– mai 2024 

Dédicace le samedi 4 de 10H00 à 17H00, magasin Cultura, ZAC du Carré & Allée Trait Union, 77127 LIEUSAINT ;

Dimanche 5, salon l’Envolée des livres, 2 rue Alain Fournier et église Saint-Martial, 36000 CHÄTEAUROUX ;

  • juin 2024 :

Samedi 1er et dimanche 2 toute la journée, 36ème Salon du Livre de Cosne-sur-Loire ;

  • septembre 2024 :

Dédicace Espace culturel Leclerc, allée Emile Zola, ZAC du Grand Noble 31715 BLAGNAC

Salons et dédicaces (suite 2024)

Salons et dédicaces (suite 2024)

Bonjour à toutes et à tous,

Cette nouvelle mise à jour de mon programme de dédicaces restera également à compléter ou confirmer dans les prochaines semaines, des négociations se poursuivant avec des librairies et des organisateurs de salons. 

– janvier 2024 : 

Dédicace le jeudi 25 à l’Espace culturel Leclerc de 14H00 à 18H00, 93 route de Gençay, 86000 POITIERS ;

Dédicace le vendredi 26 à la librairie Page et Plume de 10H00 à 18H00, 4 place de la Motte, 87000 LIMOGES ;

Dédicace le samedi 27 à la librairie Marbot de 10H00 à 18H00, 17 cours Montaigne, 24000 PÉRIGUEUX ;

– février 2024 : 

Dédicace le samedi 10 de 15H30 à 18H00, à la librairie Du Vol dans les Plumes, 12 Place Saint-Médard, 91800 BRUNOY ;

Dédicace le vendredi 23 de 15H30 à 18h00, à la librairie Gibert Joseph, 7 rue Gambetta 86000 POITIERS ;

Dédicace le samedi 24 de 9H00 à 12H00, à La Librairie aux Classiques, 28 place Dupleix, 86100 CHATELLERAULT ;

Dédicace le samedi 24 de 15H00 à 18H00, Espace culturel Leclerc, 144 avenue Foch, 86100 CHATELLERAULT ;

– mars 2024 : 

Salon des Auteurs locaux le samedi 2 de 14H00 à 19H00, médiathèque du Carré d’Art, 2 rue des Bois, 91230 MONTGERON ; 

Dédicace le vendredi 8 de 15H00 à 19H00, magasin Cultura, ZAC des Cols Blancs, 18230 SAINT-DOULCHARD ;

Dédicace le samedi 9, Espace culturel Leclerc, de 10H00 à 18H00, 1 rue de Chardonnes, 41200 ROMORANTIN-LANTHENAY ;

Dédicace le samedi 16, de 13H00 à 18H00, Librairie des Écoles, 18 rue du Loing, 45200 MONTARGIS, à confirmer ;

Dédicace le samedi 23 de 10H00 à 18H00 à FNAC Nemours, rue Joseph-Marie Jacquard, Centre commercial Les Coquelicots ZAC des Hauteurs du Loing, 77140 NEMOURS ;

Salon du Printemps des Livres le dimanche 24 de 10H00 à 18H00, Salles des Fêtes, 41600 LAMOTTE-BEUVRON ; 

Dédicace le samedi 30 de 10H00 à 18H00, magasin CULTURA, rue Bronislaw Geremek, 89000 AUXERRE ;

– avril 2024 :

Vendredi 5 de 10H00 à 18H00, Espace culturel Leclerc Pôle Sud Nantes, ZA Pôle Sud, route Clisson, 44115 BASSE GOULAINE, à confirmer ; 

Samedi 6 de 10H00 à 18H00, Espace culturel Leclerc, 1 rue Ordronneau, 44400 REZE ;

– mai 2024 

Dédicace le samedi 4 de 10H00 à 17H00, magasin CULTURA, ZAC du Carré & Allée Trait Union, 77127 LIEUSAINT ;

Salon « L’Envolée des Livres » le dimanche 5 de 10H00 à 12H00 et 14H00 à 18H00, couvent des Cordeliers, 2 rue Alain Fournier, 36000 CHÂTEAUROUX.  

Retour vers la courbe en cloche

Retour vers la courbe en cloche

La citation qui suit a été rapportée par un commentateur inspiré et élogieux à propos d’une rencontre d’une hauteur exceptionnelle entre Edwy Plenel et Elias Sanbar sur le drame israélo-palestinien. L’invité du directeur de la publication de Médiapart est un Palestinien d’une grande culture. Né en 1947, il a été notamment ancien ambassadeur de la Palestine auprès de l’UNESCO et, plus récemment, commissaire d’une exposition à l’IMA (Institut du Monde Arabe) sur le thème « Ce que la Palestine apporte au monde ». Il nous démontre dans son intervention du 26 décembre 2023 une profondeur de réflexion et une humanité hors du commun. Je recommande l’écoute de cet interview qui nous éloigne des discours superficiels et tendancieux des médias dominants. La citation annoncée est de Germaine Tillion, ancienne résistante déportée à Ravensbrück et dont l’œuvre de sa longue vie (elle est morte à près de 101 ans) lui a valu d’entrer au Panthéon en 2015. Elle disait :

« L’Humanité se compose de deux minuscules minorités : celle des brutes féroces, des traîtres, des sadiques d’une part, et de l’autre, celle des hommes de grand courage et de grand désintéressement qui mettent leur pouvoir, s’ils en ont, au service du bien. Entre ces 2 extrêmes, l’immense majorité d’entre nous est composée de gens ordinaires qui se révèlent dangereux à la moindre crise. »

Voilà qui rejoint trois des textes publiés dans mon dernier recueil de chroniques sur la représentation mathématique qui pourrait être faite du comportement des humains par une courbe de Gauss désignée de façon imagée par « courbe en cloche » à cause de sa forme. Ce que Germaine Tillon appelait les « minuscules minorités » correspond aux « queues de distribution » à gauche et à droite de la courbe ; quant à « l’immense majorité », elle correspond à sa partie centrale.

Mais je renvoie aux pages 130 à 145 de mon recueil de chroniques AUTOUR D’UN LIVRE Bienvenue chez Némésis, Volume II (320 pages, éditions Amalthée, septembre 2023). 

Et je termine avec l’espoir que l’humanité prendra enfin en 2024 une tout autre direction qui puisse la conduire vers un avenir moins tragique…

Bertrand    

Salons et dédicaces (suite)

Salons et dédicaces (suite)

Bonjour à toutes et à tous,

Cette mise à jour de mon programme de dédicaces restera à compléter ou confirmer dans les prochaines semaines, des négociations étant encore en cours avec des librairies et des organisateurs de salons. Par rapport au précédent agenda, quatre rencontres ont disparu puisqu’elles sont passées, et je devrais dire se sont plutôt bien passées avec un record de ventes le 9 décembre au rayon librairie du magasin Espace-Temps d’Égly dans l’Essonne. Il s’agissait de la dernière dédicace de l’année. Les prochaines rencontres auront donc maintenant lieu en 2024 dès le mois de janvier. 

– janvier 2024 : 

Dédicace le jeudi 25 à l’Espace culturel Leclerc de 14H00 à 18H00, 93 route de Gençay, 86000 POITIERS ;

Dédicace le vendredi 26 à la librairie Page et Plume de 10H00 à 18H00, 4 place de la Motte, 87000 LIMOGES ;

Dédicace le samedi 27 à la librairie Marbot de 10H00 à 18H00, 17 cours Montaigne, 24000 PÉRIGUEUX ;

– février 2024 : 

Dédicace le samedi 24 de 9H00 à 12H00, à La Librairie, 28 place Dupleix, 86100 CHATELLERAULT ;

Dédicace le samedi 24 de 15H00 à 18H00, Espace culturel Leclerc, 144 avenue Foch, 86100 CHATELLERAULT ;

– mars 2024 : 

Salon des Auteurs locaux le samedi 2 de 11H00 à 18H00, médiathèque du Carré d’Art, 2 rue des Bois, 91230 MONTGERON ; 

Dédicace le vendredi 8 de 15H00 à 20H00, rayon librairie du magasin Cultura, ZAC des Cols Blancs, 18230 SAINT-DOULCHARD, à confirmer ;

Dédicace le samedi 9, Espace culturel Leclerc, de 10H00 à 18H00, 1 rue de Chardonnes, 41200 ROMORANTIN-LANTHENAY ;

Dédicace le samedi 16, de 13H00 à 18H00, Librairie des Écoles, 18 rue du Loing, 45200 MONTARGIS, à confirmer ;

Dédicace le samedi 23 de 10H00 à 18H00 à FNAC Nemours, rue Joseph-Marie Jacquard, Centre commercial Les Coquelicots ZAC des Hauteurs du Loing, 77140 NEMOURS ;

Salon du Printemps des Livres le dimanche 24 de 10H00 à 18H00, Salles des Fêtes, 41600 LAMOTTE-BEUVRON ; 

Dédicace le samedi 30 de 10H00 à 18H00, magasin CULTURA, rue Bronislaw Geremek, 89000 AUXERRE ;

– avril 2024 :

Vendredi 5 de 10H00 à 18H00, Espace culturel Leclerc Pôle Sud Nantes, ZA Pôle Sud, route Clisson, 44115 BASSE GOULAINE, à confirmer ; 

Samedi 6 de 10H00 à 18H00, Espace culturel Leclerc, 1 rue Ordronneau, 44400 REZE ;

– mai 2024 

Dédicace le samedi 4 de 10H00 à 18H00, magasin CULTURA, ZAC du Carré & Allée Trait Union, 77127 LIEUSAINT ;

Salon « L’Envolée des Livres » le dimanche 5 de 10H00 à 12H00 et 14H00 à 18H00, couvent des Cordeliers, 2 rue Alain Fournier, 36000 CHÂTEAUROUX.  

http://editions-amalthee.com/blog/bertrand-thebault

Pensée du jour

Pensée du jour

Certains enfants qui ont été battus par leurs parents feront de même avec leurs propres enfants.

Certains descendants des juifs assassinés par les nazis continuent de leur côté à assassiner des Palestiniens.

Certains réagiront devant ce parallèle, estimant que comparaison n’est pas raison, ce qui n’est pas entièrement faux.

Pourtant, assassiner c’est bien dans tous les cas donner délibérément la mort, qu’importe les moyens employés. 

Cette humanité, dont la barbarie hante et saccage mes nuits, me désespère !

Envie de fuir très loin !

Quelqu’un connaît-il un coin perdu du cosmos où se trouve une planète sur laquelle vivraient des créatures pensantes, vertueuses en toute chose, douées de raison, d’empathie et pour tout dire, qui vivent d’amour et ignorent la haine ?

Si ce coin de paradis existe, quelqu’un peut-il me donner l’adresse d’un magicien qui pourrait me téléporter tout là-haut à une vitesse mille fois plus grande que celle de la lumière ?

Fuir !

Bertrand, né le 15 décembre 1948

Tous « terroristes »?

Tous « terroristes »?

« Chroniques d’un temps d’incertitudes » est une formule qui aurait pu servir de titre à mon deuxième recueil de chroniques publié le 6 septembre 2023. Pour des raisons que je donne en introduction de ce nouveau recueil, j’ai adopté le même titre et le même sous-titre que pour le précédent, mais j’ai tout de même voulu que cette formule serve de chapeau aux 320 pages de réflexions que m’ont inspiré certains évènements survenus entre 2021 et 2023. 

            J’ai négligé pendant de longs mois d’alimenter régulièrement mon blog, non pas à cause d’une actualité qui serait devenue inintéressante, mais à cause de la charge de travail que représente la sortie puis la promotion d’un nouveau livre. C’est pourquoi j’ai dû prendre mon courage à deux mains quand l’actualité a soudainement atteint des sommets d’horreurs et de parti pris, me demandant comment remettre de l’ordre dans mes esprits alors que j’étais submergé d’indignation et de colère. 

            Sans surprise et comme toujours, j’ai senti que la construction de raisonnements écrits répondrait à ce besoin de structuration de la pensée, à distance de discours qui cherchent à susciter l’émotion par toutes sortes de moyens sans en appeler à la raison. 

            L’actualité dont je parle concerne évidemment la poussée de violence sans précédent qui s’est brusquement déchaînée entre Palestiniens et Israéliens à partir du 7 octobre 2023. Nous reviendrons ultérieurement sur ce qui a été dit du Hamas et du gouvernement de Benyamin Netanyahou dans les sphères médiatiques et gouvernementales françaises. Pour l’heure, il convient de se pencher sur le sens qu’il faut attribuer aux termes « terroriste » et « terrorisme », car l’utilisation de mots dont le sens n’est pas compris dans toute son étendue peut conduire à de l’incompréhension, voire à de la manipulation.       

Commençons par ce que dit le dictionnaire du mot « terroriste » (Petit Robert) : « 1° S’est dit après la chute de Robespierre de ceux qui avaient soutenu ou appliqué la politique de terreur. 2° Membre d’une organisation qui use du terrorisme comme moyen d’action, qui exécute des actes de terrorisme. »

Comme on peut le constater dans cette formulation, le mot n’est pas défini dans sa généralité. L’alinéa relatif à Robespierre avait déjà été utilisé pour définir le mot « terrorisme » et relève donc plus de l’étymologie de ces mots que d’une définition : l’un et l’autre concernent un individu, un groupe d’individus ou un pouvoir – les terroristes – qui, par leurs actions, installent un état de terreur – le terrorisme. Mais de quelle terreur s’agit-il ? C’est tout le problème d’une définition donnée par un dictionnaire : un mot se trouve défini par d’autres mots, lesquels demandent eux-mêmes à être définis, et ainsi de suite…

Notons d’abord que la terreur peut être provoquée de mille et une manières : celle par exemple qui résulte d’un tremblement de terre, de l’éruption soudaine d’un volcan, d’un tsunami, d’un cyclone dévastateur, ou encore de l’attaque par un animal féroce, autrement dit tout ce que la nature peut produire de menaces pour la vie des humains ; mais il y a aussi des circonstances imprévues liées à l’activité humaine elle-même qui peuvent provoquer des situations de terreur pour les passagers d’un navire qui va sombrer après avoir percuté un iceberg ou pour ceux d’un avion dont l’équipage a perdu le contrôle et qui réalisent pendant de longues et effroyables minutes qu’ils vont tous mourir. Cependant, toutes ces circonstances, aussi cauchemardesques soient-elles, n’ont rien à voir avec le terrorisme puisqu’elles ne sont pas le résultat d’actions délibérées d’humains qui visent à terroriser d’autres humains. 

Mais revenons au terme « terroriste » lui-même. Le dictionnaire ajoute un éclairage intéressant en citant Simone de Beauvoir : « Les activités « terroristes » se multiplièrent en dépit des répressions : les collaborateurs se déchaînèrent ».Mettant à dessein le mot « terroristes » entre guillemets, l’écrivaine veut nous indiquer la toute relativité du qualificatif, et en effet, cela mérite quelques développements !

La première évidence à souligner concerne les conséquences des actes de terroristes qui ont réussi dans leur entreprise : d’abord créer soudainement une terreur panique en infligeant des blessures mortelles ou très graves et en provoquant d’éventuels dégâts matériels importants, les terroristes ayant eux-même pris le risque assumé d’être arrêtés, blessés ou tués ; mais il s’agit aussi de créer un climat de terreur durable parmi les membres d’une population ou d’un groupe d’individus de manière, soit à décourager tout acte de résistance si le terrorisme est d’ordre institutionnel – la Terreur de 1793 ou la dictature de Pinochet à partir de 1973 -, soit à attirer l’attention sur des revendications parfois recevables, mais par l’utilisation de moyens totalement condamnables lorsqu’ils provoquent le versement du sang d’innocents.

Dès lors, se pose la question de la moralité de ces terroristes. 

Remarquons que celui qui tue en attaquant une banque est d’abord un gangster, un truand ou un brigand, avant même d’être un assassin, mais pas un terroriste. De même, celui qui commet un crime dans le cadre d’un « contrat » contre une somme d’argent est un tueur à gages, mais pas un terroriste. Les membres de Cosa Nostra sont des assassins qui, semant la terreur dans les clans adverses ou chez les juges qui les pourchassent, sont désignés comme mafiosi, mais pas comme terroristes. Citons encore les crimes passionnels ou commis sous l’emprise de produits tels que l’alcool et autres drogues : leurs auteurs, pas plus que les chauffards qui tuent au volant de leur véhicule, ne sont jamais qualifiés de terroristes. Tous les individus que je viens de citer ont soit une moralité pour le moins douteuse, voire abominable, ou sont incapables de se contrôler, avec ou sans consommation de produits addictifs, ou bien encore sont totalement irresponsables ; mais leur comportement n’a d’autre raison que la satisfaction de besoins personnels, que la réponse à des pulsions ou que leur stupidité, ce qui n’en fait pas des terroristes. 

Il faut donc, pour obtenir le statut de terroriste, n’être pas seulement un individu qui provoque délibérément des pertes de vies humaines assorties éventuellement de dommages matériels. Il lui faut aussi des motivations qui n’ont pas de lien avec ses intérêts personnels. Il n’agit pas pour de l’argent, mais pour une cause, fût-elle bonne ou mauvaise. 

Petit bémol : le policier ou le militaire qui accepte de se mettre au service d’une dictature sanglante n’adhère pas forcément à un tel projet de société, mais pourra faire taire ses scrupules afin de toucher le salaire qui lui permettra de faire vivre sa famille ; devient-il alors une sorte de tueur à gages ? Quel statut donner au bourreau qui libérait le couperet de la guillotine pendant la Terreur ? Le policier, le militaire et le bourreau qui se sont portés volontaires pour commettre des actes de barbarie sont-ils des terroristes ou les exécutants à la fois simples et indignes d’un pouvoir qui a décidé de semer la terreur pour des raisons politiques, pouvoir qui répond alors pleinement au qualificatif de « terroriste ». 

Mais revenons à celui qui a pris la décision de s’engager dans la violence pour des raisons supérieures à ses propres intérêts. Ainsi, Simone de Beauvoir évoquait-elle la période de la Résistance contre l’Allemagne nazie. Les hommes et les femmes qui « prenaient le maquis » s’exposaient à une mort brutale au combat lorsqu’ils engageaient une opération contre l’occupant, ou à des tortures atroces conduisant également à la mort lorsque la milice ou la Gestapo parvenaient à les arrêter. Chacun cherchait à semer la terreur chez l’autre dans un contexte de déséquilibre considérable entre les forces en présence. Déséquilibre des forces, mais aussi asymétrie des statuts : l’Allemagne avec la complicité honteuse du gouvernement de Vichy détenait le pouvoir institutionnel qui lui donnait une légitimité, toute usurpée qu’elle ait été ; dès lors, les Résistants qui faisaient dérailler des trains allemands ou tendaient des embuscades aux soldats de la Wehrmacht devenaient aux yeux de l’occupant des « terroristes » puisqu’ils s’opposaient par la violence aux institutions et au pouvoir en place. 

De même, les mouvements de guérilla qui se sont développés en Amérique latine dans la seconde partie du XXesiècle pour tenter de renverser des dictatures installées avec l’aide de la CIA ont également été considérés comme des mouvements « terroristes » par les dictateurs au pouvoir et leurs soutiens étatsuniens. D’une manière générale, tout individu ou toute organisation qui s’oppose à la violence institutionnelle par des actions elles-mêmes plus ou moins violentes est considéré par les pouvoirs en place comme « terroriste ». 

Des évènements récents chez nous, en France, ont même montré que ce qualificatif pouvait être attribué à des personnes et pour des actions qui sont très loin d’égaler la violence exercée par les dominants contre les citoyens par la répression policière ou contre la nature en soutenant un système économique écocide. Ainsi en va-t-il des manifestations conduites par les défenseurs du climat et de l’environnement qui se voient traiter par notre ministre de l’intérieur « d’écoterroristes » ! Voilà un exemple d’usage abusif de mots aux contours incertains, mais dont l’auteur doit estimer qu’ils ont une acception a priori tellement négative qu’il suffit de les prononcer pour discréditer et couvrir d’opprobre ceux qu’ils désignent. Fort heureusement, ces abus de langage ont aussi un effet boomerang sur celui qui les utilise…

Ainsi, puisque c’est le régime de la Terreur sous Robespierre qui serait à l’origine du mot « terroriste », il en résulte que le terme peut s’appliquer à tout pouvoir officiel qui exerce une violence extrême contre tout ou partie d’une population, donc aux États eux-mêmes. J’avais pu ainsi écrire dans une chronique d’août 2022 que les régimes soviétiques et nazis avaient fait jeu égal en matière de terrorisme d’État. La France, comme beaucoup d’autres pays colonisateurs, était un État terroriste lorsqu’elle menait ses « guerres » coloniales, celles menées en Algérie au moment de la colonisation, puis durant les longues années qui ont précédé l’indépendance de ce pays, ayant été particulièrement atroces. Mais évidemment, les combattants du FLN étaient « les » terroristes. De fait, dès que la violence s’installe au sein d’une population entre deux factions rivales ou entre un État et les populations qu’il maltraite, l’un sera toujours le terroriste de l’autre. 

Il découle de ce qui précède que les termes « terroriste » et « terrorisme » doivent être maniés avec des pincettes car l’usage à tort et à travers de ces mots introduit beaucoup de confusion et de malentendus. Le manque de discernement dans leur utilisation, mais plus encore la volonté délibérée de brouiller les pistes conduit, comme on l’a vu, à des discours pervers dans lesquels le véritable terroriste pourra tenter de faire porter l’infamie du qualificatif sur son adversaire. Alors ne vaudrait-il pas mieux recourir à un autre vocabulaire à la définition plus précise et qui éviterait ces abus de langage ?

Ainsi disposons-nous de termes compris de tous au niveau international car ils sont entrés dans des catégories parfaitement définies au sein de l’ONU et de la CPI (Cour pénale internationale). Il s’agit de « crimes de guerre », de « crimes contre l’humanité » et de « génocides ». 

Un crime de guerre concerne une violation des conventions de Genève dont la première remonte à 1864 : elle visait à l’amélioration de la condition des blessés des armées combattantes. Les quatre nouvelles conventions de 1949 et les trois protocoles additionnels consécutifs de 1977 et 2005 ont été ratifiés par l’ensemble des États du monde qui sont donc supposés les respecter. Celles-ci disposent notamment qu’en cas de conflit armé, les belligérants doivent se conformer au droit de la guerre, autrement dit s’abstenir de s’attaquer à des populations civiles et des objectifs non militaires, mais aussi à des prisonniers de guerre et à des blessés (« On ne tire pas sur une ambulance »).

Un crime contre l’humanité, qui concerne des mauvais traitements infligés à des populations, peut être accompli en dehors d’un conflit armé. Ce crime est une attaque généralisée et systématique contre une population civile. La Charte de Londres (1945) liste les massacres de populations civiles, les destructions de villes ou villages, les déportations, toutes actions violentes qui n’ont aucune justification à caractère militaire. L’article 8 des statuts de la CPI entrés en vigueur en 2002 a réactualisé la définition un peu fourre-tout de la Charte de Londres.   

Quant au génocide, il est défini dans la « Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide » datant de 1948 et comporte notamment dans son alinéa c) la décision de soumettre intentionnellement un groupe d’individus à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique, totale ou partielle.

Le fait d’avoir adopté au plan international des définitions précises pour ces termes leur confère un statut juridique qui permet d’engager des poursuites contre les auteurs de crimes de guerre, de crime contre l’humanité ou de génocide, contrairement à la notion de terrorisme qui n’a pas un tel statut et peut donner libre cours à des interprétations discutables, voire fantaisistes.  

Cela m’amène bien sûr à évoquer le nouveau drame qui a éclaté le 7 octobre 2023 entre la Palestine et Israël, au récit qu’en donnent les médias et aux déclarations faites par des membres de notre gouvernement, notamment la Première ministre.

D’entrée de jeu, les combattants palestiniens du Hamas ont été désignés sans autre forme de procès comme « terroristes » par la sphère médiatico-politique dominante ; qu’importe si l’État religieux d’Israël persécute le peuple palestinien depuis 75 ans et pourrait tout aussi bien mériter ce qualificatif. Qu’importe si la liste des exactions commises par cet État depuis 1948, en commençant par la Nakba, est tellement longue qu’il faudrait un livre entier pour les consigner toutes. Cet interminable collier de souffrances infligées au peuple palestinien fait clairement d’Israël un État terroriste, mais encore une fois, il ne sert à rien d’employer ce qualificatif, y compris pour le Hamas, puisque ce « statut » n’a pas de valeur juridique. D’ailleurs, pour l’ensemble du clan occidental, déclarer urbi et orbi qu’Israël est un Etat terroriste constituerait une sorte de blasphème et révélerait évidemment chez les auteurs d’une telle déclaration leurs penchants antisémites ! Pire encore, l’opprobre est jeté sur toute partie de l’opinion ou de l’éventail politique qui ne prendrait pas fait et cause pour Israël, mais chercherait à faire « la part des choses », à tel point qu’un CP (communiqué de presse), équilibré dans sa formulation, rappelant brièvement pourquoi il existe un conflit aussi tragique entre ces deux peuples, appelant à l’obtention immédiate d’un cessez-le-feu pour épargner des vies innocentes, invitant les parties à revenir à la table des négociations, communiqué que le gouvernement français s’honorerait en le reprenant à son compte, a au lieu de cela, suscité des commentaires indignés et tout aussi invraisemblables de la Première ministre, jugeant « très choquante » la position du groupe de députés du premier parti de gauche qui a rédigé ce CP et reprochant par ailleurs à Jean-Luc Mélenchon de « renvoyer dos à dos » une « organisation terroriste » et un « État démocratique » ! Comment peut-on dévaloriser à ce point l’idée de démocratie s’agissant d’Israël ? 

La communauté internationale avait mis l’Afrique du Sud au ban des nations à cause du traitement infligé par le gouvernement blanc à une population noire largement majoritaire et soumise au régime de l’apartheid. Que ne l’a-t-on fait pour Israël qui poursuit une colonisation brutale des quelques lambeaux de terre qui restent aux populations palestiniennes en Cisjordanie et ne reconnaît pas les mêmes droits aux citoyens israéliens d’origine palestinienne qu’à ceux d’origine juive ? 

Aucune voix forte n’est plus entendue depuis longtemps chez les dirigeants occidentaux pour appeler à une solution pacifique du conflit. Il n’y aura pas de possibilité de sortir de cette spirale de violence tant que les dirigeants les plus influents de ce monde continueront à prendre systématiquement parti pour Israël au lieu de se poser en arbitres parfaitement impartiaux et désireux d’aider à l’instauration d’une paix durable.

Hélas, devant le parti pris des détenteurs actuel du pouvoir et du rouleau compresseur des médias dominants qui leur emboîtent le pas, nous sommes loin, très loin d’un retour à une prise de conscience générale qui suscite la compassion pour toutes les victimes de ce conflit et provoque un mouvement d’indignation des défenseurs des droits humains à travers le monde devant le choix de nos dirigeants d’apporter systématiquement leur soutien au plus puissant et au premier agresseur, certes un minuscule pays, mais soutenu et armé jusqu’aux dents par la première puissance militaire du monde.  

Ce monde qui me fait mal et me désespère !

Bertrand 

PS : j’ai pris le temps de longuement réfléchir avant de publier cette chronique ; depuis le 8 octobre, date à laquelle j’ai commencé à l’écrire, il faut saluer une certaine évolution dans les discours entendus, notamment avec celui de nombreux dirigeants, y compris notre Président de la République, qui soutiennent enfin la nécessité d’un cessez-le-feu de préférence à une trêve humanitaire à l’issue de laquelle le génocide de la population du ghetto de Gaza risque fort de reprendre.